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Entretien conduit par Salem Trabelsi et Amal Bou Ouni

Avec Startup, comédie romantique à la tunisienne, Fatma Bououn et Nidhal Saadi forment un duo qui séduit autant par son naturel que par sa complicité.   Entre confidences, rires et regards croisés sur leur métier, les deux artistes nous ouvrent les coulisses d’une collaboration prometteuse…

Nidhal,  ce n’est pas ton premier rôle au grand écran. On te voit cette fois en binôme avec Fatma Bououn. Une osmose se dévoile entre les deux personnages. Est-ce que vous vous connaissiez avant le tournage du film?

C’est une question de synergie avant même l’idée du film. Nous avons travaillé ensemble à la radio. Je connais donc très bien Fatma et son caractère depuis cette collaboration radiophonique. Tout ce background renforce la transmission de l’émotion dans le texte écrit, ce que les spectateurs ont ressenti par la suite.

Et toi, Fatma, comment vois-tu cette synergie ?

Oui, je confirme. Nous avons d’anciennes expériences professionnelles excellentes depuis les débuts de Nidhal.

Nous sommes passés par le même schéma d’apprentissage, le même stress. Je m’entends très bien avec lui pour sa bonne humeur et son caractère bienveillant et protecteur. Avant ce film, je n’avais pas une grande idée sur le monde du cinéma, mais j’étais consciente qu’avoir un bon partenaire est un point crucial dans la réussite de tout  projet. J’ai donc de la chance d’avoir Nidhal comme partenaire. Dans ce film, il porte plusieurs casquettes : ami, directeur d’acteurs et même encadrant.

Le film est une comédie romantique, un genre qui n’a pas été exploré en Tunisie. Nidhal, comment as-tu abordé cette expérience, dès le scénario ?

Le premier objectif est de ne pas se montrer superficiel dans la construction du jeu. Je voulais qu’il y ait de la profondeur. Que la fin soit heureuse ou pas,  le spectateur ne montre de l’émotion, ne manifeste des réactions que s’il est impliqué avec les personnages dès le début du film. C’était mon souci principal, notamment lors des discussions avec le réalisateur. Présenter un contenu light en préservant la profondeur. Il ne s’agit pas de puncher en continu pour créer une certaine vanne de comédie.

C’était en même temps de l’acting et non un jeu social..

Oui, exactement. Un jeu social, c’est être dans le superficiel, un travail qui n’est pas bien étudié, contrairement à ce que nous avons fait dans Startup où nous avons acté.

Et toi, Fatma, comment as-tu vécu ce rôle ?

Je rejoins l’avis de Nidhal. Nous avons cherché à créer un film léger, surtout qu’on n’a pas l’habitude de voir des comédies romantiques en Tunisie, mais sans tomber dans le consommable. Il faut qu’il y ait un équilibre entre la comédie et la partie romantique du film.

Est-ce que le personnage de Zac est attachant dans le film ?

C’est un personnage auquel on s’attache rapidement mais qui est en même temps agaçant. Il veut tout contrôler et imposer ses décisions.

C’est une combinaison qui, jugée de l’extérieur, nous amène à poser la question « Peut-on s’attacher à une personne comme lui dans la vraie vie ? ».

Des détails croustillants sont introduits au fur et à mesure pour convaincre le spectateur que l’on peut tomber amoureux d’une personne en quatre  jours seulement comme Zac et Zina dans le film.

Est-ce que c’est une histoire que tu aurais pu vivre dans la vraie vie, Fatma  ?

Je ne sais pas. Avec seulement un road trip, deux dîners et une danse, c’est peu ! Il faut beaucoup plus de moments d’échanges, de discussions.. J’ai besoin de connaître la personne.

Et toi Nidhal, est-ce que tu aurais pu tomber amoureux en quatre jours ?

Réellement, je pense qu’il faut au moins un aller-retour Tunis-Djerba.

Nidhal, est-ce que l’expérience de la comédie romantique est à reprendre ?

Pourquoi pas. C’est un terrain où il y a beaucoup de choses à creuser. On peut en faire plein. Dans Startup, l’enveloppe et un road trip, le voyage à Djerba, mais ça aurait pu être dans un autre cadre : deux personnes travaillant ensemble, une rencontre dans un train.. Il y a énormément de possibilités. Dans le film, Djerba est un cadre magnifique qui embellit même l’image sur écran. Il y a beaucoup d’endroits aussi beaux sur tout le territoire tunisien et des possibilités énormes de décors au sein de la nature où l’on peut tourner. Nous avons également de très bons scénaristes et d’excellents comédiens, donc tous les ingrédients possibles et nécessaires pour faire de très belles comédies romantiques. Au cas où c’est un scénario bien écrit avec de bons partenaires, je suis partant.

Nidhal, on sait que Fatma est déjà très connue avant d’entamer sa carrière d’actrice avec ce film. Elle est suivie par plus d’un million et demi d’abonnés sur les réseaux sociaux. Est-ce que cette célébrité est l’un des critères pour lesquels elle a été choisie pour le rôle de Zina ?

Non, pas du tout. C’est du profiling. Je pense que le réalisateur a vu que Fatma correspond parfaitement en terme de profil au personnage de Zina.

Il ne lui restait qu’à être actrice, jouer correctement et être naturelle, transmettre les bonnes émotions. C’est ce qu’elle a fait brillamment.

Fatma, avec les charges familiales, comme tu as deux enfants en bas âge, s’ajoute un nouveau rythme de vie et des engagements liés à ta carrière d’actrice. Comment comptes-tu gérer toutes ces responsabilités ?

Ce n’est pas une charge, ma famille fait partie de moi. Quand on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds que je suis d’abord maman, comme on a tendance à oublier que c’est un métier à part entière, à plein temps, sans salaire et sans promotions. Cependant, ça ne m’empêche pas de réaliser d’autres projets de vie. Pour pouvoir ajouter le métier d’actrice, si j’aurai d’autres rôles, je peux compter sur une famille qui a toujours été là pour moi, à un partenaire de vie qui me soutient. Il croit en moi et  voit que j’aime ce que je fais.

Est-ce qu’on peut s’attendre à vous voir en duo dans d’autres films, comme Chadia et Abdelhalim autrefois ?

Nidhal : Il faut qu’il y ait beaucoup d’entrées dans les salles, convaincre le public, peut-être Startup 2…Fatma : Faire une chanson aussi comme Chadia et Abdelhalim.( rires)

Est-ce qu’il y aura une suite, Startup 2 ?

Nidhal : Oui. C’est ce que le réalisateur envisage de faire. Et, le texte reste toujours l’élément le plus important. Je suis le genre d’acteur à donner mon avis. Si le réalisateur est ouvert à la communication et qu’il soit convaincu, il peut prendre en compte mon opinion. C’est ce que nous avons fait pour des séquences de Startup.

Et toi, Fatma, est-ce que tu as eu des discussions avec le réalisateur pour faire part de ton point de vue ?

Oui, avant même de commencer le tournage. Il y a eu beaucoup d’échanges par rapport au personnage de Zina, comment il la voyait, et il a été à l’écoute même pendant le tournage.

Nous sommes véritablement enchantés par ce partenariat. Le film est tout simplement exceptionnel. Il parvient à capturer l’essence même de Djerba, mettant en valeur le charme authentique de l’île et sa riche culture avec une sensibilité remarquable. Les paysages magnifiques, l’ambiance unique et l’âme de Djerba y sont parfaitement représentés, ce qui en fait un formidable vecteur de promotion pour notre destination. Cette collaboration s’inscrit parfaitement dans notre stratégie marketing et nous sommes convaincus qu’elle contribuera significativement à renforcer l’attractivité de Djerba auprès de notre clientèle cible.

M. Marwen Razgallah,
Directeur Général de TunisieBooking.com

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