Ils sont petits, originaux, silencieux. On les appelle NAC, pour nouveaux animaux de compagnie : lapins, hamsters, chinchillas, tortues, serpents, perroquets… De plus en plus de familles en adoptent, souvent pour changer des chiens ou des chats. Mais derrière cette tendance, une réalité plus sombre se cache : beaucoup de ces animaux sont mal soignés ou abandonnés, parfois dès les premiers mois. Pourquoi? Parce qu’on les adopte souvent sans connaître leurs besoins. Et qu’un animal, quel qu’il soit, ne peut pas bien vivre s’il est traité comme un objet ou un décor.
Un lapin, par exemple, n’est pas un animal «de cage». Il a besoin de courir, de creuser, d’interagir, et il peut vivre jusqu’à dix ans. Mais beaucoup de gens le laissent enfermé dans un espace minuscule sans vaccination ni soins vétérinaires.
Un perroquet peut vivre 40 à 50 ans et souffre énormément s’il est isolé.
Tous ces animaux ont des besoins précis. Ils ne sont pas plus simples à vivre qu’un chien ou un chat. Souvent, ils demandent même plus de préparation et de rigueur.
Trop d’animaux sont encore vendus en animalerie ou même en ligne, sans vérification, sans explication. Parfois, des vendeurs minimisent les contraintes, ou présentent ces animaux comme «faciles à vivre». Or, ce n’est pas le cas.
Beaucoup de personnes découvrent après quelques semaines que l’animal n’est pas adapté à leur mode de vie. Et là, que faire ? Certains sont donnés, d’autres relâchés dans la nature.
Or, ce pauvre petit animal n’est pas là pour décorer un salon ou «amuser les enfants». Ce n’est pas non plus un être silencieux auquel on ne doit rien. Même s’il ne miaule pas, même s’il ne vient pas réclamer des câlins, il ressent le stress, la faim, la peur, la solitude.
Adopter un animal, quel qu’il soit, c’est une responsabilité réelle. Il faut s’informer, prévoir du temps, de l’espace, et pouvoir répondre à ses besoins pendant toute sa vie.
En conclusion, un lapin n’est pas une peluche, un hamster n’est pas un gadget, un perroquet n’est pas une décoration. Ce sont des êtres sensibles, complexes, parfois fragiles. Et ils dépendent entièrement de nous.
Alors avant d’adopter, posons-nous la vraie question : est-ce que je suis prêt à m’occuper de cet animal toute sa vie ? Si la réponse est non, mieux vaut s’abstenir. Par amour pour ces petits êtres vivants.