Skip to main content

Souvent, lorsqu’un patient se présente chez un médecin ou est traité pour une longue maladie, ce dont il souffre le plus, au-delà de la maladie, c’est le manque, voire l’absence d’empathie du personnel médical et du médecin traitant. Des gens dont le métier aujourd’hui est de traiter, de poser des diagnostics, de faire des analyses, etc., ce qui laisse peu de temps à la communication avec les patients. Dans quelques années, tout cela pourrait peut-être changer, c’est en tout cas l’une des promesses de ce qu’on appelle la Health Tech : passer moins de temps aux tâches médicales chronophages et consacrer plus de temps aux patients, pour expliquer, rassurer et accompagner.

Encore dans ce domaine, les start-up tunisiennes n’ont pas à rougir et se font une place non négligeable. Auzy Mental Health est l’une d’entre elles. Conçue pour les enfants, ados et à destination aussi des familles, la solution proposée par la start-up veut soutenir et développer les compétences socio-émotionnelles des enfants. Il est, en effet, de notoriété publique que les principaux défis auxquels font face les parents avec leurs enfants sont la faible estime de soi, le Tdah, l’anxiété ou encore la dépression.

Clairement, la plateforme se présente comme une plateforme de téléthérapie «spécialisée dans les difficultés d’apprentissage» où parents, thérapeutes et écoles échangent pour le bien de l’enfant.

Il s’agit d’un outil de diagnostic des premiers signes de difficultés d’apprentissage, et ce, grâce à des activités et des jeux numériques ludiques. Si une anomalie est diagnostiquée chez l’enfant, les parents sont orientés vers les spécialistes et les thérapies qui pourraient les aider.

Une autre start-up tunisienne spécialisée dans la Health Tech est également prometteuse. Il s’agit de «Cure Bionics», fondée par Mohammed Dhaoufi, qui développe carrément des «bras bioniques» (prothèses) à partir d’une technologie d’impression 3D. L’entreprise, créée à Sousse, est un véritable espoir pour les personnes en situation de handicap, en proposant notamment des prothèses personnalisées et sur mesure. La vision de la start-up est on ne peut plus claire : démocratiser l’accès à ce type d’équipements médicaux.   

Evidemment, on ne peut parler de la MedTech et de Health Tech, sans parler d’une success story typiquement tunisienne, celle de Gewinner, qui a inventé Moovobrain, une application mobile qui pilote une carte électronique intégrée à l’intérieur de la chaise roulante et qui permet de contrôler les mouvements. Il existe trois modes : pilotage par la voix, pilotage par les mouvements du visage, ou bien par les signaux du cerveau. Il s’agit d’un produit fiable à 100%, un dispositif médical, dont la fiabilité est un préalable à toute mise sur le marché.

Il faut dire que la Health Tech et la Med Tech sont aujourd’hui parmi les secteurs les plus dynamiques et prometteurs dans le monde des start-up et sont portées par les avancées technologiques et les besoins croissants dans ce domaine.

Des start-up développant des robots médicaux, des dispositifs connectés ou des plateformes de télémédecine parviennent à lever facilement des fonds tant les investisseurs et les business Angels sont intéressés.

Ce robot explorera bientôt le cerveau humain. De la taille d’un grain de riz, ce robot est destiné à soigner des atteintes cérébrales. Un minirobot capable de naviguer dans le cerveau humain pour diagnostiquer, traiter ou monitorer des troubles neurologiques, c’est la création de la start-up française Robeauté. De la taille d’un grain de riz et introduit dans le crâne à travers un trou de 3 mm, l’engin peut se déplacer en suivant les contours de la matrice extracellulaire. Programmé en amont, il se rendra sur la zone concernée tout en tenant le médecin informé de son avancée. «Six émetteurs d’ultrasons permettent de faire le point sur sa position par triangulation, tel un GPS, avec une précision submillimétrique», explique Bertrand Duplat, fondateur de Robeauté. Le robot reste relié par un fil au trou d’entrée, ce qui permet de l’alimenter en énergie, mais aussi de faire passer des informations, pour larguer des médicaments ou prélever des tissus, par exemple. Les essais sur l’homme pourraient débuter en 2026, et les robots seraient disponibles en 2030. (Source : Science & Vie, numéro 1291, daté du 26 mars 2025)

Laisser une réponse