Il y a quelques jours, la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) a dû démentir être à l’origine d’un lien diffusé sur le web, et invitant les Tunisiens à cliquer pour bénéficier d’une soi-disant prime de 700 dinars.
Le communiqué officiel de la Cnss a appelé les Tunisiens à la vigilance et ne pas cliquer sur un lien provenant d’une source inconnue et qui, plus est, non officielle. Mais au-delà de cette tentative d’arnaquer les Tunisiens les moins avertis, les opérations de ce genre se multiplient en Tunisie avec la démocratisation d’internet et la sophistication des outils technologiques entre les mains de personnes malveillantes.
Ne pas tomber dans le panneau
Il n’est donc pas rare que dans votre boîte mail, ou sur votre réseau social préféré, vous tombiez sur des messages et des histoires de faux héritages nécessitant de l’argent pour le débloquer, des sites de vente frauduleux qui vous annoncent que vous avez gagné un je ne sais quel cadeau de valeur, ou même comme en ont récemment fait les frais plusieurs Tunisiens, des annonces qui promettent des emplois. Les escrocs du web ne reculent absolument devant rien, surtout avec l’émergence de nouveaux outils technologiques comme l’IA qui permettent notamment de faire des deepfake (faire dire ou faire faire à quelqu’un quelque chose qu’il n’a jamais dit ou fait).
Comme il est souvent très difficile de tracer et de retrouver les auteurs de ces arnaques qui se cachent derrière plusieurs couches de fausses identités, il est essentiel que les utilisateurs du web se dotent de bons réflexes pour naviguer en toute sécurité et protéger à la fois leur vie privée et leur argent.
Les tentatives de phishing, ces messages frauduleux qui cherchent à vous soutirer des informations confidentielles, sont parmi les plus courantes. Le principe est simple : ne jamais répondre aux e-mails qui vous semblent être douteux. Par ailleurs, il est important d’avoir le réflexe de ne jamais cliquer sur un lien provenant d’un message suspect, ce lien est le premier piège, une sorte de toile d’araignée, il s’agit de ne pas tomber dedans. Par exemple, vous pouvez recevoir un email de votre opérateur d’électricité qui vous explique que la société voudrait vous rembourser, et que, pour ce faire, il faut cliquer pour remplir un document. C’est probablement une arnaque. D’abord, dites-vous que c’est trop beau pour être vrai, mais surtout vérifiez la provenance et vous allez vous rendre compte que l’adresse de l’expéditeur est bizarre et ne peut être celle d’une entreprise. Parfois, c’est un détail qui vous fait comprendre que c’est une arnaque. Si elle est fantaisiste, illogique ou ne correspond pas à l’organisation qu’elle prétend représenter, fuyez ! C’est un signe quasi certain d’une tentative d’arnaque.
De même, soyez vigilants à l’orthographe dans le message, puisque ces derniers, quand ils sont l’œuvre d’arnaqueurs, sont souvent rédigés avec de nombreuses fautes, de grammaire ou de syntaxe. Une orthographe impeccable est un signe de légitimité, mais l’inverse est un drapeau rouge, mais attention, avec l’émergence des nouvelles technologies, les messages peuvent être lisses et parfaitement écrits avec un style institutionnel.
Evidemment, d’autres consignes sont claires comme ne jamais donner son mot de passe pour quelque motif que ce soit, puisque aucune institution légitime ne vous demandera votre mot de passe par e-mail ou par téléphone.
Cultivez votre vigilance
Enfin, si vous recevez de tels messages, prenez l’habitude de les signaler à votre service de messagerie et de les classer immédiatement dans les indésirables, une démarque qui permet d’améliorer les filtres anti-spam et éventuellement protéger d’autres utilisateurs.
Au-delà du phishing, les arnaques peuvent prendre la forme de promesses alléchantes sur les réseaux sociaux ou de faux services. L’ODC exhorte les citoyens à redoubler de vigilance et à ne pas se laisser duper par des publicités trompeuses qui prolifèrent sur Internet. Le président de l’ODC, Ammar Dhaya, a souligné que la majorité des vendeurs en ligne opérant sur les réseaux sociaux agissent de manière anonyme et exclusivement dans le monde virtuel, ce qui complique énormément les poursuites en cas de litige.
La vigilance est votre meilleure alliée dans le monde numérique, car, en étant vigilant, vous êtes capable de limiter de manière significative tout risque de devenir une proie pour les arnaqueurs.