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Nichée sur la côte du Sahel tunisien, à une dizaine de kilomètres au sud de Monastir, Sayada, cette petite ville, s’impose comme une échappée discrète et pleine d’authenticité. Notre destination pour cette semaine a su garder sa vocation première et son caractère authentique de ville de pêcheurs, avec son port animé où l’on aperçoit, chaque jour, des barques traditionnelles rentrer, après une nuit passée au large, chargées de poissons frais. Ici, la mer n’est pas un simple décor de carte postale, elle est le cœur battant de la ville. Très tôt le matin, le port de Sayada se dynamise. L’atmosphère est atypique, rythmée par les barques traditionnelles peintes aux couleurs vives (bleu, vert, rouge…) et les cris des pêcheurs dont la peau est tannée par le soleil et le sel. Leurs gestes précis et leurs techniques habiles reflètent un savoir-faire ancestral. En se rapprochant, on sent cette odeur iodée de la mer qui se mêle à celle du poisson frais : une odeur familière pour les habitants.

Cette scène quotidienne marque la ville de Sayada. Les habitants vivent encore au rythme de la pêche et des saisons maritimes, ce qui donne à la ville une atmosphère simple et conviviale. Ainsi, entre le clapotis des vagues et l’agitation du marché aux poissons, Sayada garde toute l’authenticité d’une ville attachée à la mer.

Pour ceux qui cherchent à s’évader loin du bruit des grandes villes, Sayada offre une escale paisible. Le visiteur est invité à flâner le long du port, à s’asseoir sur les rochers pour contempler l’horizon ou à partager un moment avec les pêcheurs. Ces derniers, souriants, généreux et très attachés à leur ville, racontent volontiers leurs histoires de mer et leurs légendes. Leur voix, marquée par un accent local particulier, tisse une histoire vivante pleine de suspense, offrant aux visiteurs un tableau vivant de la vie quotidienne.

Les pêcheurs, habitués des lieux et des courants, expliquent avec précision leurs emplacements favoris et les bonnes techniques qui leur assurent les meilleures pêches. Entre deux gestes pour préparer les filets, ils racontent aussi leurs aventures au large avec beaucoup d’enthousiasme : tempêtes imprévues, problèmes techniques…

Sayada est plus qu’une ville : c’est une mémoire vivante de la Tunisie maritime. Elle incarne la fidélité à un mode vie qui demeure profondément rattaché à la mer. Entre passé et présent, tradition et modernité, elle garde son charme et son authenticité où la mer continue de dicter le rythme de chaque journée.

Bon voyage !

Samira Hamrouni

Equipe Rédaction La Presse de Tunisie - Responsable magazine la presse

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