«Regard étonné et admiratif que les Hommes ne cessent de poser sur le mystère de la beauté de cet art médical»
Votre peau est le reflet de votre rythme de vie et de votre génétique. La perte de sa tonicité, de sa luminosité et de son teint velouté, ainsi que l’affaissement des traits du visage et la perte de sa plénitude reflètent la fatigue, la maladie ou tout simplement le défilement des années lié à l’âge. Or, chacun sait combien il est difficile de trouver un travail lorsqu’il est marqué par l’âge bien que le talent et l’expérience soient à leur plénitude, particulièrement dans le domaine artistique et médiatique. Néanmoins, il est aussi plus difficile de s’engager dans une relation de couple lorsque le visage est ravagé par les rides, effaçant ainsi les traits attrayants et ravissants de la beauté féminine.
Dans les sociétés tribales comme les sociétés industrialisées, la beauté féminine apparaît souvent comme un signe clé de la modernité — comme un attrait, une menace morale ou même une libération. Sauf qu’il est crucial de considérer l’estime de soi, la sérénité psychique et le bien-être moral. Cependant, les femmes ont plus de difficulté à avouer ouvertement leur désir de rester jeunes, particulièrement face à un entourage généralement indifférent et parfois hostile. Les femmes se font alors opérer et ne le disent pas.
Bien que la chirurgie et la médecine esthétique soient bien rentrées dans les mœurs dans les pays développés, elles restent timidement vulgarisées et sujet tabou dans notre pays. Cette médecine de la beauté est considérée futile, peu sérieuse et paraît facile, mais en réalité elle est pleine d’embûches et requiert beaucoup plus d’exigence et d’habileté procédurale. Elle nécessite une technicité parfaite, une grande justesse de coups d’œil et surtout un esprit artistique, ce qui n’est pas une chose si commune. D’ailleurs, ceux qui pratiquent cette médecine pour embellir les corps et les visages doivent avoir une extrême circonspection afin de ne pas courir à des désastres et de pouvoir répondre aux attentes esthétiques des patients et de les dépasser, c’est-à-dire de les faire paraître plus jeunes et embellis aux yeux de leur milieu social et d’eux-mêmes.
La beauté ne reflète pas seulement les inégalités internes à la société ; elle devient également un domaine d’identification nationale ou culturelle. La beauté est en partie un mythe, mais les mythes ne sont pas seulement des mensonges ; ce sont aussi des histoires qui sont racontées collectivement, un modèle de souvenir et de compréhension. La beauté est harmonie et régularité. Elle est rayonnante — elle attire littéralement le regard vers elle — tandis que la normalité est discrète. Mais lorsque la beauté les transcende aussi paradoxalement, devenant tout sauf normale. Le métissage de la beauté et la normalité imposent l’harmonie et évitent les exagérations. C’est le dogme et le paradigme de l’esthétique médical, désirable et amplement réussi. Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. En effet, le développement de la chirurgie et de la médecine esthétique s’est également accompagné d’une augmentation des cas de fautes professionnelles et d’histoires médiatiques de complications horribles. Les critiques érudites de la chirurgie esthétique partent souvent du principe que cette pratique défigure le corps ou, du moins, entraîne des changements peu naturels : des visages étirés dans un masque, des caricatures de nez évasés, des seins en forme de ballon… Or, ces résultats ne reflètent pas les soins conformes et la technicité des médecins de haut niveau de compétence.
Nous soulignons que la médecine de la beauté répare les méfaits de l’âge, de la fatigue et de la maladie, en l’occurrence l’amaigrissement. Le visage devient alors affiné et reprend toutes les perfections de ces lignes grâce aux soins extraordinaires d’un artiste dans ce domaine médical particulier. Il en résulte un immense réconfort et une immense sécurité. La gaîté apparaît et la confiance renaît rendant la vie plus facile, avec une sérénité émouvante, sans propos stigmatisants ou regards poignardants. Apparaît alors clairement le rôle magnifique de la chirurgie et de la médecine esthétique et le splendide résultat moral qui devrait la rendre très respectée et préconisée par tous. Cette médecine de la beauté, lorsque elle est correctement pratiquée, devient médecine de l’âme et interfère avec la santé du corps et la santé sociale.