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«Yasmine w Folla» est la série ramadanesque qui vous accompagnera tous les jours à la rupture du jeûne sur la chaîne nationale Watania 1. Les premières images sont enfin dévoilées, laissant entrevoir une sitcom entre humour et émotion. Elle met en vedette Kawther Bardi, Rim Zribi et Tarek Baalouch, entourés d’acteurs talentueux en invités d’honneur qui apportent chacun leur contribution à cette série prometteuse. Nous les avons rencontrés sur le plateau du tournage pour en savoir plus.

Kawther Bardi 

Vous détenez le rôle de Yasmine, une instagrameuse. Les réseaux sociaux sont-ils au centre de la série ?

C’est le rôle d’une instagrameuse mais on ne va pas trop se concentrer sur Instagram lui-même. C’est loin de cette visée éducative. On va plutôt explorer d’autres facettes positives de cette application. 

Est-ce que les 30 épisodes de « Yasmine w  Folla» racontent des faits continus ?

C’est une série thématique qui sera diffusée à la rupture du jeûne. Comme c’est le prime time, il y a un concept particulier par rapport au contenu : un invité viendra à chaque fois partager notre table. Les évènements seront alors articulés autour de cette visite. Il y aura Lamine Nahdi, Sleh Msaddak, Arwa Ben Ismail, Dalila Meftahi, Jouda Nejah, Sofiene Dahech..

Peut-on dire que c’est une série légère ?

Non, pas vraiment. Le contenu est sympathique. On y trouve les soucis quotidiens d’une Tunisienne typique qui commence la journée avec la question déterminante : qu’est-ce que je prépare à manger pour aujourd’hui ? 

Mais, le spectateur y décèle des clins d’œil et des messages forts et poignants. Il y a une large palette d’émotions qui va du rire à la compassion.

Quels sont, selon vous, les points forts de « Yasmine w Folla»?

Il y a un travail sur les dialogues, mais aussi sur l’image. L’image porte des messages à part entière : nos costumes, nos looks.. Tout est choisi soigneusement et rien n’est laissé au hasard. Nous avons l’habitude de voir sur nos télés des scènes et des décors lugubres. On nous inonde de négativité et on nous dit que ça reflète la réalité. Or, quand on parle du contenu réaliste, sans fards, pourquoi se penche-t-on toujours vers le laid, le triste ? Nous avons choisi de montrer des scènes réalistes mais gaies, parfois même de façon exagérée. Nous présentons aux Tunisiens un modèle de la femme qui soigne son apparence et qui sait garder sa bonne humeur en dépit des contraintes et de la pression du quotidien. Nous savons que ça va susciter des critiques mais on veut inciter les femmes à faire pareil. Nous montrons aussi le meilleur du dialecte tunisien dans son élégance pour faire face à ce langage dégradant qui sévit sur nos écrans. En un mot, cette série fait raviver ce qu’il y a de plus beau pour qu’on s’imprègne de positivité. La maison où on tourne, la musique, les mouvements de la caméra.. Tout ça, c’est un langage voulu. Le mot d’ordre, c’est la gaieté. Nous vous invitons alors à vous joindre à nous tous les jours à la rupture du jeûne pour une dose de bonheur garantie.

 

Rim Zribi

Qu’est-ce que vous pouvez nous apprendre sur Folla, votre personnage ?

Je suis la sœur aînée. C’est une femme carrée qui voyage beaucoup comme ses enfants sont installés à l’étranger. Elle vient passer le mois de ramadan chez sa sœur.  

Vous avez en parallèle « Lellahom », la pièce de théâtre dont vous partagez l’affiche. Est-ce que la pièce est en rapport avec la série ?

L’idée de la sitcom est venue trois ans avant la pièce. Il n’y a aucun rapport entre les deux. D’ailleurs, notre amitié remonte à 35 ans en arrière, depuis nos débuts au théâtre. 

 

Lamine Nahdi 

Nous avons rencontré le grand comédien Lamine Nahdi que nous verrons dans « Yassmine w Folla». Nous en avons profité pour lui poser quelques questions.

Pouvez-vous nous parler du personnage que vous campez?

C’est un rôle spécial, totalement différent de tous les personnages que j’ai joués auparavant. J’incarne un invité algérien qui découvre la cuisine et les coutumes tunisiennes au mois de ramadan. Je serai présent dans deux épisodes.

Comment vivez-vous ce retour au petit écran après une longue absence ?

C’est vrai que je me suis concentré davantage sur le théâtre ces dernières années. La télé a un rapport plus proche avec le public et un avantage d’accessibilité contrairement au théâtre où il y a toujours le problème de moyens et de distance géographique. 

 

Tarek Baalouch

Quel est votre rôle dans « Yasmine w Folla»?

Je suis le gardien de la propriété. Mais  j’ai une relation proche avec la famille comme je les connais depuis mon jeune âge. Je fais les courses, je m’occupe de tout à l’image du frère cadet dans une famille ordinaire. C’est un gardien moderne qui suit les tendances actuelles, loin du cliché de l’homme armé de son bâton que nous avons l’habitude de voir. Il se déplace à trottinette, regarde Netflix, écoute sa musique préférée sur Spotify… C’est surtout ce personnage qui apporte une touche humoristique à la sitcom. 

Est-ce que c’est un rôle comique ?

Il faut qu’on se mette d’accord tout d’abord sur la définition du comique. C’est très relatif et à chacun son style. Nous ne sommes pas tous sensibles à l’humour au même degré. Il y a ceux qui optent pour la facilité comme dans un sketch. Ce n’est pas une série destinée uniquement à faire rire. Nous évoquons l’Alzheimer, les institutions d’accueil des personnes âgées, les personnes en détresse matérielle au cours du mois saint .. Il y a les mêmes scènes de disputes dans les foyers tunisiens. 

Avec la forte concurrence entre les chaînes, qu’est-ce qui inciterait les téléspectateurs à opter pour « Yasmine w Folla » ? 

C’est une série qui convient à tous les âges. Nous prenons en considération le fait qu’elle sera regardée en famille et nous accordons beaucoup d’importance à un contenu respectueux. C’est l’ambiance du mois de ramadan qui sera reproduite sur écran, comme chez une famille tunisienne typique. On reçoit tous des invités, amis, voisins, membres de la famille… C’est cet esprit de partage qui caractérise les foyers tunisiens. En regardant la série, on se dit c’est comme au jour où nous avons reçu tel ou tel ami. Nous nous identifions aux scènes et aux personnages. Vous verrez l’ambiance de «  lilet el noss » à mi-ramadan, « lilet 27 », les pâtisseries de l’aïd préparées à domicile.. En bref, notre quotidien transposé sur écran mais avec beaucoup de surprises. Le générique en lui-même est une surprise. Vous écouterez pour la première fois Kawther Bardi et Rim Zribi chanter du rap avec Armasta. 

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