Le principe de la climatisation repose sur la transformation d’un fluide frigorigène (gaz) qui, en changeant d’état, absorbe la chaleur de l’habitacle et la rejette à l’extérieur. Le cycle est le suivant, en commençant par la compression jusqu’à l’évaporation. Le compresseur, entraîné par le moteur, comprime le gaz à haute pression et haute température. S’ensuit la condensation. Le gaz chaud et sous pression passe dans le condenseur (semblable à un radiateur), où il est refroidi par l’air extérieur et se liquéfie. La filtration et la déshydratation suivent.
Le liquide réfrigérant passe ensuite par un filtre déshydrateur qui élimine l’humidité et les impuretés. Le liquide sous pression traverse un détendeur qui abaisse sa pression, le faisant s’évaporer et chuter drastiquement en température. Enfin, le système de climatisation procède à l’évaporation. Ce liquide très froid arrive dans l’évaporateur, où il absorbe la chaleur de l’air de l’habitacle, le refroidissant avant qu’il ne soit soufflé par le ventilateur. En absorbant la chaleur, le liquide redevient gazeux et retourne au compresseur pour un nouveau cycle.
Ce système permet non seulement de refroidir l’air, mais aussi de le purifier et de le déshumidifier, prévenant ainsi la buée sur les vitres. Mais l’entretien de ce même système est une condition sine qua non du confort et du bien-être.
L’entretien, clé de la longévité et de l’efficacité
Un entretien régulier du système de climatisation du véhicule est crucial pour éviter les pannes coûteuses et garantir un air sain dans l’habitacle. Le filtre d’habitacle est le poumon du système automobile. Il retient poussières, pollens, et particules fines. Un filtre encrassé réduit l’efficacité de la climatisation, peut provoquer de mauvaises odeurs et même des allergies. Il est recommandé de le changer au moins une fois par an ou tous les 15.000 km. La recharge en gaz réfrigérant est régulièrement nécessaire. Avec le temps, le fluide frigorigène se perd naturellement (environ 10 à 20% par an). Une perte excessive diminue l’efficacité du système et sollicite davantage le compresseur. Une recharge est généralement conseillée tous les 2 ans. Il est important de noter qu’il existe différents types de gaz et que le coût de la recharge peut varier en conséquence. Le traitement antibactérien est conseillé également.
L’humidité de l’évaporateur peut favoriser le développement de bactéries et de moisissures, à l’origine de mauvaises odeurs. Un traitement antibactérien annuel permet de désinfecter le circuit.
Le contrôle général est la meilleure option. Un bilan de la climatisation doit être effectué au minimum tous les 2 ans par un professionnel. Il vérifie l’état des différents composants, comme le compresseur ou le condenseur, et détecte d’éventuelles fuites. L’utilisation régulière est un élément important, car même en hiver, il est recommandé d’activer la climatisation au moins 10 minutes toutes les deux semaines. Cela permet de lubrifier les joints, évitant ainsi leur dessèchement et les fuites, et de maintenir le système en bon état de fonctionnement.
Parmi les signes d’une climatisation défaillante, il y a l’air moins froid, voire chaud, le débit d’air faible, les mauvaises odeurs, le désembuage lent ou inefficace, les bruits anormaux comme les grincements ou claquements et la surconsommation de carburant.
La recharge du système de climatisation
La recharge du système de climatisation consiste à compléter ou remplacer le gaz réfrigérant. Si le système de climatisation ne produit plus suffisamment de froid, c’est souvent le signe qu’une recharge est nécessaire. Le coût d’une recharge varie généralement entre 200 et 500 D, selon le type de gaz et le garage. Il est fortement déconseillé de tenter de recharger le système soi-même avec des kits du commerce, car un mauvais dosage ou une manipulation incorrecte des gaz peut endommager gravement le système et présenter des risques. De plus, seul un professionnel est équipé pour détecter et réparer d’éventuelles fuites, car la recharge d’un système fuyant n’est qu’un pansement temporaire.
La juste puissance pour un confort optimal
Contrairement aux idées reçues, une climatisation n’a pas besoin d’être «surpuissante» pour être efficace. La puissance d’une climatisation automobile est généralement calculée par le constructeur en fonction du volume de l’habitacle et de la surface vitrée, afin d’assurer un refroidissement rapide et efficace. Pour un confort optimal, la température intérieure idéale se situe généralement entre 22° et 24°C. Viser une température trop basse par rapport à l’extérieur peut entraîner un choc thermique en sortant du véhicule, une surconsommation de carburant significative et une sollicitation inutile du système. Quelques astuces pour optimiser le confort et l’efficacité existent.
A savoir, ventiler l’habitacle avant d’activer la «clim».
Si la voiture est restée en plein soleil, il est recommandé d’ouvrir les fenêtres quelques minutes avant d’activer la climatisation pour évacuer l’air chaud accumulé. Envisager de fermer les vitres et le toit ouvrant, car pour que la climatisation soit efficace, l’habitacle doit être le plus hermétique possible. Ne pas régler la température à un niveau trop bas. Un écart de 5 à 7°C avec la température extérieure est suffisant et plus sain. Utiliser le mode «recirculation» temporairement. En mode recirculation, l’air intérieur est refroidi plutôt que l’air extérieur, ce qui permet un refroidissement plus rapide. Une fois la température souhaitée atteinte, on peut repasser en mode «air extérieur» pour renouveler l’air.
En définitive, la climatisation automobile est un équipement de confort et de sécurité non négligeable. Un entretien régulier et une utilisation raisonnée sont les garants de son bon fonctionnement, de sa durabilité et du bien-être individuel et collectif sur la route. Ne pas hésiter à consulter un professionnel dès les premiers signes de faiblesse de son système de climatisation automobile.