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Bien souvent, lorsqu’un maître se plaint du fait que son chiot détruit tout à la maison ou fait ses besoins un peu partout, cela pourrait refléter un trouble du comportement causé par l’angoisse.

Cette angoisse chez le chiot est due à de l’hyper-attachement envers son maître et, pour bien comprendre ce trouble de l’hyper-attachement, il faut comprendre tout d’abord comment le détachement s’opère de manière naturelle avec la mère du chiot.

A l’état naturel, la mère effectue le détachement quand ses chiots atteignent l’âge de 4 mois environ. Ce détachement est nécessaire pour que les chiots deviennent adultes et s’attachent à tous les membres de la meute.

Mais un chiot, de manière légale, est « adoptable » dès l’âge de 2 mois. Lorsque vous adoptez un chiot à cet âge, il n’a pas encore effectué le détachement avec sa mère. Il va donc automatiquement s’attacher à un membre de la famille d’adoption. Ce qui s’appelle « le second détachement primaire ».

Dans les premières semaines, cet attachement se doit d’être renforcé pour permettre au chiot de se sentir en sécurité à vos côtés et dans sa nouvelle famille d’adoption.

Tout comme à l’état naturel, vous allez devoir opérer un détachement progressif pour permettre au chiot de développer son indépendance et donc de lui permettre d’être équilibré et surtout ne pas développer ce qu’on appelle « l’anxiété de séparation » se manifestant par plusieurs symptômes comme une anxiété exagérée quand le chiot reste seul, destruction des objets et meubles de la maison, émission de vocalises et aboiement excessif, le chiot devient malpropre ou bien n’assimilera pas l’éducation de la propreté.

Votre chien pourra garder des attitudes juvéniles même à l’âge adulte comme l’appel au jeu et des gémissements quand il sentira qu’il va être seul. Il n’est pas rare d’observer des activités de substitution c’est-à-dire des léchages excessifs d’un membre pour pallier l’anxiété.

Il est donc très important d’identifier ce trouble d’hyper-attachement le plus tôt possible pour pouvoir le gérer rapidement, à long terme ça deviendra un calvaire pour le propriétaire et le chien. Si le chien présente ce trouble du comportement lorsqu’il est seul, il est nécessaire de consulter un vétérinaire ou un vétérinaire comportementaliste afin de remédier à ce problème et vous fournir des consignes et des conseils utiles ainsi que des exercices à effectuer avec votre chien.

Cette thérapie comportementaliste peut être facilitée par des traitements anxiolytiques prescrits par un vétérinaire comportementaliste.

Le principe de la thérapie de détachement consiste en un changement des habitudes du chien avec sa relation avec son propriétaire afin d’établir un attachement sain et non pathologique. On est amené à ne pas répondre systématiquement aux sollicitations du chien quand il demande des câlins, c’est le propriétaire qui devra prendre l’initiative des câlins ou des jeux et d’arrêter quand il le décidera. Il ne faut pas laisser votre chien dormir avec vous dans votre lit ou bien manger avec vous quand vous êtes à table. Et il convient aussi de changer les rituels de départ et de retour lorsqu’on s’absente. Il est très important que la thérapie de détachement doit se faire progressivement et sans punition car si elle est brusque, elle peut engendrer un stress supplémentaire et maintenir l’état d’anxiété.

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